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Mon parcours

Ce travail se trouve au croisement de ce qu'ont toujours été mes principaux centres d’intérêt : les livres, l’écriture et les rapports humains.

De formation littéraire - licence et maîtrise («l'humour dans le mouvement surréaliste») de littérature française à Paris VIII (option psychanalyse) - le monde du livre, des auteurs et de l’édition m’est familier. J’ai dirigé un festival du livre, monté des ateliers d’écriture, une résidence d’écrivains…

Avec aujourd'hui à mon actif plus d'une soixantaine de livres imprimés ou édités, je me sens nourrie des rencontres avec ces femmes et ces hommes, jeunes ou moins jeunes, venus avec leurs expériences, leurs cultures, leurs joies et leurs peines, et dont j'ai à coeur de fidèlement transcrire la mémoire.

 

 

Extrait d'un article paru dans la revue LiRE : « (…) Après avoir organisé un festival du livre et des ateliers d'écriture en maison d'arrêt au Mans, Marie-Christine Daunis s'est installée dans la capitale, décidée à changer de vie en écrivant celle des autres. Sur la table de son bureau qui donne sur un jardinet, les livres publiés s'empilent et, dans son «placard aux histoires», des dossiers en cours débordent de photos et de documents. L'un d'eux, La mémoire qui s'effrite, ne la quitte pas. «Un jour, une jeune femme m'a appelée: sa mère était morte et son père vivait dans une maison de retraite. Elle voulait qu'il reste une trace de leur vie, de leur passé. J'ai travaillé avec cet homme pendant une petite année. C'était une course contre la montre car sa mémoire s'en allait, les mots lui échappaient. Nous avons vraiment œuvré à deux pour récupérer les anecdotes, les souvenirs à partir de photos, de murmures.» Un livre sauvetage qui ressemble à un héritage.

Marie-Christine Daunis se souvient aussi de son premier texte, Solange ou les trois regrets. La cliente habitait au fin fond de la campagne. Mais elle voulait absolument laisser sa confession à sa fille. Dans cette ferme perdue, il n'y avait pas un seul livre, celui de Solange fut le seul à trôner sur le buffet. Marie-Christine Daunis parle des «gens de peu» qu'elle aime rencontrer, chez elle ou chez eux. Souvent, ce sont les enfants ou les petits-enfants qui, souhaitant recueillir la mémoire de la famille, prennent contact avec l'écrivain. Là encore, pas question d'enregistrement, l'échange doit rester intime. (…)

«Parfois, explique-t-elle, les clients ne viennent pas pendant des mois. Certains n'ont plus d'argent pour payer une nouvelle séance. Mais quand ils reviennent, nous reprenons le récit où nous l'avons laissé. J'aime cette liberté totale, la leur et la mienne.» Le danger qui menace ces biographes familiaux, ces «nègres pour inconnus», c'est d'être pris pour des psys. (…) «Quand j'entends un client me dire qu'il va annuler ses séances chez son psy, je lui dis : "surtout pas", précise Marie-Christine Daunis. Les gens viennent me voir car ils pensent que je peux entendre des choses qu'ils n'oseront jamais confier à leurs proches.» Secrets de famille, petits arrangements avec la vérité, testament sentimental, ces professionnels deviennent des amis de la famille, «celui qui sait tout mais ne dit rien». (…)»


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